La
météo à NDDL et à Nantes Atlantique : le comparatif
Les événements récents, inondations dans les régions centrales de la France, nous poussent davantage à nous pencher sur la problématique de l'aménagement du territoire et de son impact sur le climat.
L'objectif de ce comparatif est de mettre en avant les avantages et les inconvénients du climat à Nantes Atlantique ainsi que vers Notre Dame des Landes indépendamment de l'utilité ou non du projet d'aéroport du Grand Ouest.
La
station la plus proche de NDDL est Nort Sur Erdre (à 10 km à vol
d'Oiseau) : l'inconvénient de la station de Nort sur Erdre est que la
ville se situe à la fois dans une sorte de "cuvette", proche de la
rivière Erdre et de ses influences ;
NDDL
est beaucoup plus exposée aux influences océaniques notamment via
l'estuaire de la Loire qui joue un rôle primordial dans la plupart des
dégradations.
Les sources utilisées pour effectuer ce comparatif :Météo
France,DREAL Pays de la Loire, Photos et relevés sur le terrain.
La température et
le brouillard
Température moyenne annuelle
Nantes Atlantique : 12,2°C.
Nort sur Erdre : 11,6°C.
Les différences entre les deux
stations sont plus importantes lors des solstices (été, hiver) de part
la fréquence des phénomènes météo plus importantes au Nord Loire (Nort
sur Erdre) que dans le Sud Loire (Nantes Atlantique).
Le brouillard
Nantes Atlantique : Entre 100 et 110 jours par an (en hausse depuis le début des années 2000).
Nort
sur Erdre : Entre 140 et 150 jours par an (en hausse depuis le début
des années 2000).
Les locaux mentionnent le
secteur de NDDL comme le
plus exposé du département à la formation de brumes, brouillards et
autres nuages bas : nous l'avons constaté par nous même sur place.
Les nombreuses zones humides
expliquent l'occurrence importante de ce phénomène notamment dans le cycle de
l'eau.
Les précipitations - cas des orages et de la neige
Les villes de Nantes Atlantique, Nort sur Erdre et Notre Dame des Landes se situent sur des secteurs exposés différemment.
Pluviométrie annuelle
Nantes Atlantique : 739 mm
Nort sur Erdre : 775 mm
Les orages selon les flux
Contrairement
aux idées reçues, les rivières et lacs anihilent en général les nuages
au développement vertical élevé en particulier les Cumulonimbus
(orages) ce qui explique
que les orages générés vers le Sud-Ouest du lac de GrandLieu ne
parviennent quasiment jamais à atteindre Nantes Atlantique.
En revanche, les orages, formés vers la Côte de Jade comme souvent en
période estival, non seulement parviennent à traverser l'estuaire mais
aussi à se renforcer dans les marais.
Concrètement,
par flux de Sud-Ouest (et même par flux d'Ouest), l'essentiel des
précipitations (orageuses) évite la plupart du temps Nantes et ses
alentours immédiats.
C'est aussi valable par flux de Sud et par flux d'Est.
Si l'estuaire de la Loire joue toujours son rôle pour renforcer l'instabilité, c'est aussi le cas du lac de GrandLieu par flux de Sud et par flux d'Est ; notons la différence réduite entre les précipitations reçues par Notre Dame des Landes et celles reçues par Nort sur Erdre.
Pour la petite histoire, l'orage de grêle, qui a touché Saint-Nazaire Samedi 28 Mai 2016, avait pris naissance dans le Marais Saint Jacques Audubon pour se renforcer en longeant la rive droite de la Loire.
La neige
par flux continental
Hormis la neige de redoux qui concerne la totalité du secteur et sur un laps de temps court (quelques heures), les chances de voir de la neige tenir au sol sont réduites au flux de Nord-Est à Est.
De façon récurrente, le flux de Nord-Est ne permet pas à la neige de dépasser la Sèvre Nantaise pour atteindre l'aéroport Nantes Atlantique contrairement au secteur de NDDL concerné quel que soit le flux (excepté Sud).
En
revanche, une composante Est favoriserait les précipitations sous forme
de neige à Nantes Atlantique comme les flux de Nord-Ouest.
Intéraction sol et atmosphère vers NDDL -
quid du risque d'inondations ?
A de rares exceptions près, l'argile est présente sur tout le secteur de NDDL sur des profondeurs allant de 25 mètres à plus de 80 mètres pour trouver la roche ce qui y explique en grande partie la présence des zones humides.
Pour imperméabiliser cette zone, il faudrait plusieurs centaines de tonnes de matériaux pour stabiliser ne serait-ce la construction et le maintien de lottissements.
Sauf que l'argile ne s'assèche pas et les constructions quelles qu'elles soient subiraient des remontées capillaires quelques mois après provenant de la nappe située pas si basse que ça.
Cependant, admettons que les constructions soient pérennes ; nous nous retrouverions potentiellement dans cette situation suivante :
Quand le sol ne fait plus office d'éponges, il faut bien que l'eau s'écoule ailleurs.
En l'occurrence, avec un sol composé de végétations, le risque d'inondations est limité aux communes environnantes.
Cependant, avec un sol imperméabilisé et situé à cheval sur deux versants, la situation est toute autre !
Les intensités de précipitations souvent très fortes (orages, fortes pluies, etc...) et arrivant sur un sol imperméabilisé ruisseleraient de façon infiniment plus intenses dans la vallée du Gesvres notamment.
Sur le
Nord de NDDL, le risque d'inondations serait tout aussi important...
Comme le Gesvres est une rivière à écoulement turbulent et se jetant dans l'Erdre, il faudrait surveiller les niveaux d'eau jusque vers le centre ville de Nantes : vers le confluent entre l'Erdre et la Loire, une écluse sert à faire varier le débit de l'Erdre en fonction des marées.
Mais quid
du risque d'inondations par grande marée (et surcote) ?