Les marees de mortes eaux et de vives eaux
Elles sont les paradis des surfeurs et des voiliers mais elles permettent aux pecheurs de vivre en apportant un lot de poissons : ce sont les marées .
L'eau
de mer monte, l'eau de mer descend, tel est le "cycle" de l'eau des
océans qui se répète deux fois par jour tout simplement parce que la
Lune fait le tour de la Terre une fois par jour .
L'eau de mer subit la force d'attraction de la Lune qui est plus élevée que la force centrifuge .
Le Soleil exerce aussi une force d'attraction sur l'eau de mer mais
d'une intensité plus faible à cause de la distance Terre-Soleil
nettement plus grande .
Or, pour déplacer l'énorme masse d'eau présente, il existe forcément un
décalage d'une journée au moins entre la force exercée et les impacts
sur les côtes .
En effet, les marées dépendent de la position de la Lune par rapport à la Terre, c'est-à-dire :
-de la rotation de la Terre.
-d'une constante définie par la présence de la Lune et du Soleil.
Matérialisons l'influence de la Lune sur les océans :
GL(O) : champ gravitationnel de la Lune au point O.
GL(M) : champ gravitationnel de la Lune en un point M de la Terre.
dS : élément de surface décrit par le champ gravitationnel de la Lune.
d(M) : terme de marée tel que d(M) = GL(M) - GL(O)
||d(M)|| sera alors maximal en A et B, minimal en C et D : ça veut dire
que l'amplitude des marées sera plus élevée en A et B (Equateur) qu'en
C et D (pôles).
De plus, la lune a un mouvement circulaire autour de la Terre : du
coup, le "comportement" des océans est fonction de l'axe (OL) (axe de
révolution).
Or, la période de révolution de la Lune, TL, est de 29 jours.
D'où l'existence d'un décalage (ou retard), dTL, entre deux marées hautes, tel que :
dTL = (1/TL) jours = (24x60)/TL min
AN :
dTL = 24x60 / 29
dTL = 49 min (par exemple, une marée haute a lieu à 9h ; la prochaine aura lieu à 21h49 au lieu de 21h).
Elle varie en fonction des endroits, de la Lune, du Soleil et des saisons mais aussi et parfois de la situation météorologique.
Or, la Terre et la Lune évoluent dans le référentiel géocentrique : le Soleil joue donc un rôle prépondérant.
De plus, le cycle lunaire est fonction de l'axe Terre-Soleil comme suit :
Lorsque
la Lune et le Soleil tournent autour du plan équatorial de la Terre (
équinoxe de printemps et équinoxe d'automne ), leur force centrifuge
combiné attire plus d'eau de mer tandis que sur d'autres coins de la
Terre, l'eau se retire d'une maniere considérable : le marnage (
différence etnre la montée des eaux et la descente des eaux ) est alors
important.
En L1 et L3, d(M) = GL(M) + GL(O) : amplitude des marées maximale ou marées de vives eaux.
En L2 et L4, d(M) = GL(M) - GL(O) : amplitude des marées minimale ou marées de mortes eaux.
Ce marnage est renforcé lors de tempêtes par les ondes de tempête :
l'eau est aspirée vers le haut via la faible pression atmosphériqeu due
à une dépression très creuse . Une surcote de parfois 1,5 mètres peut
être constatée et encore plus si les vagues atteignent des hauteurs
conséquentes : nous en avons pu tester les effets lors de la tempete
d'Octobre 1987, de la tempête de Février 1990, celles du 26 et 27
Décembre 1999, le 30 Octobre 2000 ou plus récement le 17 Décembre 2004 .
Cas particuliers :
-Le relief des côtes fait que l'amplitude des marées est plus
importante comme c'est le cas dans la baie du Mont Saint Michel
(France) ou dans la baie de Fundy (Canada).
-En Mer Méditerranée, les ondes sont d'intensité plus faible et se
déplacent moins facilement d'un coin à un autre à cause de l'aspect
"fermé" de la mer : du coup, les marées sont peu ou pas visibles sur
les côtes.
La force de Coriolis n'arrange pas les choses car elle dévie les ondes
de marées : du coup, l'amplitude des marées est très faible en Mer
Méditerranée.