Je vais vous raconter l'orage de grêle que j'ai vécu ce dimanche 2/07/2000 vers 17 h soit 3 heures avant la célèbre finale de coupe d'Europe de football.
J'étais chez mes beaux-parents à Montcourt-fromonville près de Fontainebleau en
Seine et Marne et l'atmosphère était lourde. Le ciel était empli de cumulonimbus vers l'ouest et cela durait depuis plusieurs heures, mais ils étaient en bordure de l'endroit où nous étions. Ma femme était partie faire une course rapide et moi, avec mon beau-père, je scrutais l'avancée de ce front orageux classique. Juste après avoir coucher ma fille dans une chambre sous comble pour une petite sieste, je sors dans le jardin pour regarder le spectacle, et visiblement un cumulonimbus fonçait sur nous depuis le
Sud Ouest.
Soudain un grêlon de la taille d'un glaçon d'apéritif tombe du ciel devant moi, un seul, puis aucun autre pendant plusieurs minutes. Très surpris, je relève la tête, et voit à l'horizon rouler un nuage d'une couleur inhabituelle, déchiqueté et arrivant à très vive allure en rasant le sol. Ayant l'habitude de regarder le ciel depuis mon plus jeune âge, je n'avais jamais vu un tel nuage aussi menaçant, et j'ai donc choisi de rentrer tout de suite à l'intérieur en fermant tous les volets, à la surprise de mon beau-père. J'étais inquiet de ne pas voir ma femme rentrer, quand celle-ci revient en me disant avoir entendu un bruit sec sur la voiture. Je lui ai répondu que c'était certainement un grêlon comme celui qui était tombé 5 mn auparavant dans le jardin, et qu'il fallait se préparer à une sacrée chute et à quelque chose d'inhabituel et de violent.
Aussitôt, l'orage se déchaîne, d'abord avec des grêlons justes très gros, puis par une fenêtre à l'abri du vent, nous avons vu tomber d'énormes morceaux de glace. Ma femme monte chercher notre fille mais elle s'était endormie sous un
velux fouetté par ces glaçons mais dont le bruit assourdissant ne la gênait pas! Nous étions inquiet à propos de la rupture éventuelle de ce
vélux! Pendant ce temps, les voitures à l'extérieur étaient bombardées tout comme la végétation. Et nous, impuissants dans ce vacarme, nous ne pouvions que regarder s'envoler dans les bourrasques des milliers de feuilles et s'acharner pendant ces interminables instants ces frondes sur les alentours d'habitude si paisibles. Après dix minutes environ, une grosse pluie a pris la rélève et nous a permis d'aller constater les dégâts dehors.
Heureusement les grêlons de grosse taille n'étaient pas trop nombreux, mais j'en ai ramassé plusieurs dizaines de la taille d'une balle de golf, avec une très belle structure en pelure d'oignon, un petit grêlon au centre, d'environ 1 cm de diamètre, puis plusieurs épaisseurs de glace d'1 cm d'épaisseur autour, chaque épaisseur correspondant à 1 aller et retour dans le cumulo-nimbus. L'orage n'avait pas duré assez longtemps pour provoquer de gros dégâts, heureusement, mais plusieurs voitures avaient quand même une vitre brisée, des vélux chez les voisins avaient subi le même sort et la végétation avait perdu pas mal de feuilles, et on voyait bien les griffures laissées par la glace sur celles-ci. Nos voitures étaient justes très bosselées! Enfin, un petit torrent s'était formé dans la rue, eau chaude dans lequel flottait de petits icebergs dont les plus gros ont mis plus de 2 heures à fondre.
On imagine mieux les dégâts, l'impuissance et la destruction que peut apporter le même orage qui durerait 1 heure!