Ce Dimanche 27 Décembre 2020 était marqué par e passage de la tempête BELLA.
Le centre de la tempête a culminé jusqu’à 954 hPa sur le Nord de l’Ecosse.
La France a vu sa pression atmosphérique chuter de 1030 hPa à moins de 990 hPa en l’espace de 24 à 48 heures !
Ainsi, le gradient de pression était gigantesque accélérant l’écoulement de l’air jusqu’au sol.
D’ou une zone fortement étendue des rafales de vent tempetueuse ; les cotes de la Manche renfermaient logiquement les rafales de vent les plus fortes car situées au plus près du coeur depressionnaire.
Outre les pluies diluviennes, la houle était présente par moment surtout pendant la marée montante.
Les basses pressions dominent outrageusement le Nord de l’Europe laissant rarement l’anticyclone venir nous rendre visite.
Pourtant, rien n’est impossible comme le prouve le jour de Noel.
Cependant, la fin de l’année serait marquée par une potentielle forte tempête le 27 Décembre 2020.
Outre le vent, il va falloir surveiller le froid et la pluviométrie ; le froid car la température en altitude devrait fortement chuter ; elle permettrait le retour (ou l’arrivée) de la neige en plaine dans certains secteurs !
Côté pluviométrie, elle serait clairement à surveiller ; par endroit, les nappes phréatiques saturent ou sont sur le point de l’être.
Les déplacements sont officiellement interdits durant la nuit du réveillon.
Or, pour aller ou revenir de chez les proches ou amis, Dame Nature ne connait pas d’heure.
Avec les précipitations prévues encore intenses, les cours d’eau vont clairement déborder !
Par conséquent, grande prudence si vous vous déplacez durant la seconde semaine des vacances de Noel !
La première décade de Janvier, notamment la rentrée scolaire, se ferait sous tension dans tous les sens du terme.
Entre le retour des vacances de Noel et la forte agitation prévue dans le ciel, la situation mériterait une certaine surveillance.
En effet, rares sont les rentrées de Janvier à se faire dans le calme ; pourtant Dame Nature n’a pas annoncé que la vaccination contre le temps « pourri » serait obligatoire…
Concrètement, les basses pressions seraient donc dominantes et sur des coefficients de marée dépassant les 70 le Lundi de la rentrée.
Or, avec la surcote, il n’y aurait pas de soucis sur les côtes de la Manche.
En revanche, celles de l’Atlantique souffriraient ; et l’année 2021 est clairement celle du danger pour ces côtes ; les marées ne dépasseraient que rarement les coefficients 100 ; cette situation aboutirait à très peu de marnage, différence de hauteur d’eau entre la marée basse et la marée haute.
Avec une forte houle, l’érosion va considérablement s’accentuer !
Le courant océanique devrait perdurer en partie grâce notamment à la mise en place d’un système dépressionnaire. Ce système se situerait sur les îles britanniques puis sur le Bénélux.
Avec le retour de l’anticyclone dès le Jeudi 24, le rafraichissement voire le refroidissement serait brutal en montagne.
En plaine, la baisse des températures serait aussi marquée ; pour autant, la masse d’air redeviendrait de saison.
Le jour de Noel devrait être marqué par un courant nordique laissant penser qu’il pourrait neiger au moins sur le Centre Est.
Avec une première décade de Décembre froide, une seconde douce, une dernière potentiellement de saison, le réveillon du Nouvel an partirait sur de l’humidité en basses couches.
Cette humidité serait présente notamment au passage d’une perturbation atténuée qui laisserait penser à quelques flocons en plaine sur le quart Nord-Est.
En cours de soirée, avec la remontée des températures à l’altitude 850 hPa, la limite pluie-neige se situerait vers les 1000 mètres.
En revanche, dans la nuit, les nuages bas pourraient être forts nombreux comme pour signifier le couvre feu ; il faudrait alors être prudent avec les fréquents brouillards avec une visibilité située parfois en dessous des 200 mètres !
De plus, la température chuterait facilement sous les 5°C ; au petit matin, vers 06h, il pourrait faire entre -1 et 2°C rendant le risque élevé de formation de verglas !
Le jour du Nouvel An se ferait dans la gueule de bois au moins au niveau du temps ; les nuages bas formés en cours de nuit persisteraient tout ou partie de la journée.
C’est l’inconvénient des situations anticycloniques : il est impossible de savoir avant le jour même où le soleil aura des chances de percer.
Ce qui serait plus fiable, ce serait d’avoir un ensoleillement quasi maximal en altitude (à partir de 1000 mètres ?).
En effet, nous serions dans le cadre du phénomène d’inversion.
Une occasion de faire une randonnée pour éliminer les excès de la veille ?
Quoi qu’il en soit, portez-vous bien ; faites que l’année 2021 soit celle que vous voudrez qu’elle soit !
A deux semaines du réveillon de Noel 2020, il apparait opportun de donner une première tendance effectuée avec les modèles américains GFS ; vu l’échéance fort lointaine, nous avons également utilisé le modèle saisonnier CFS ainsi que C3s.
Statistiquement, les chances d’un Noel blanc en plaine sont inférieures à 50% en reprenant les 20 dernières années.
Cette année 2020 pourrait ne pas déroger à la « règle ».
La première décade de Décembre a été froide : l’anomalie thermique était de -1 à -2°C à l’échelle de la France.
La deuxième décade s’annoncerait déjà très douce : les températures pourraient être situées de 2°C au-dessus de la moyenne de la période 1981-2010.
Pour la troisième décade, les différentes modélisations tendraient vers la persistance d’un courant océanique ; mais sous quelle(s) forme(s) ? avec quelle durée ?
L’échéance est bien trop lointaine pour en donner des détails précis.
En revanche, sur les côtes, le risque de submersion marine apparaitrait inexistant ; avec un « joli » coefficient de marée de 44, le marnage ne va pas voler haut.
Pour celles et ceux qui entretiendraient de jouer les canards givrés, faites attention à la houle ; elle est très souvent présente dans ce type de configuration.
Son ampleur serait déterminée par le fetch ; si ce dernier s’étend jusque vers le Sud de l’Islande, alors la houle très longue se ferait plus facilement ; comme les vagues de période 16 secondes sont 4 fois plus puissantes que celles de 10 à 12 secondes, il faudra prendre en compte ce paramètre.
La température de l’eau devrait également être « douce » si les basses pressions prédominent au large.
Côté montagne, pour celles et ceux qui iront, le ski de fond se ferait probablement à moyenne altitude.
La tendance météo vers un redoux durable (au moins 7 jours) persisterait et même signerait en cette journée dominicale.
En l’occurrence, les basses pressions britanniques continueraient de prendre de l’ampleur.
Une dépression pourrait générer un fort coup de vent sur l’Irlande ; le vent fort déborderait en partie sur les Pays de Galles, l’Ecosse, l’Angleterre voire sur les côtes de la Manche.
En revanche, ce qui serait quasiment acquis est un train de houle intense sur les côtes de la Manche ainsi que celles de l’Océan Atlantique.
Or, les coefficients de marées atteindraient les 93 en fin de journée ; avec la surcote, le risque de submersion marine ne serait pas négligeable.
Le lendemain et Mardi 15 Décembre 2020, les coefficients culmineraient à 99.
Pour autant, le risque de surcote serait faible et la houle de plus faible hauteur ; ça n’empêcherait pas une certaine prudence.
Côté masse d’air, la douceur serait de plus en plus généralisée à l’ensemble de l’Europe de l’Ouest ; seul l’Est de la France et plus globalement l’Europe centrale conserveraient un temps plus froid avec l’anticyclone YADIGAR.
Au niveau de la couleur du ciel, le bleu prédominerait sur le Sud et l’Est, le gris avec la pluie sur le Nord-Ouest notamment.
Par la suite, la semaine d’avant les vacances de Noel se feraient dans une douceur parfois remarquable.
Les stations de ski de haute altitude (2000 mètres) en profiteraient ; les amateurs de ski de fond seraient ravis.
edit : la dépression pourrait finalement s’appeler BARBARA et non ZOLESTINE.
Quel temps pour le week-end des vacances de Noel ? en allant sur les stations de ski ?
Vu les circonstances sanitaires, beaucoup d’entre vous tenteront de rejoindre la famille respective.
La prudence sera clairement de mise sur les routes surtout sur l’Ouest a priori ; en effet, les tendances iraient vers un renforcement des basses pressions sur l’Océan Atlantique.
Cette situation favoriserait de fortes vagues sur les côtes ; celles du Sud Bretagne jusqu’au Pays Basque seraient alors les plus impactées ; la période des vagues pourrait y dépasser les 15 secondes soit ce qu’on retrouve habituellement dans l’Océan Pacifique !
Ne pas hésiter à aller sur le site du SHOM via https://data.shom.fr/ via l’onglet Prévisions.
En plus de générer une houle intense, la pluie serait à surveiller notamment sur la Bretagne (rien de particulier sauf pour les non locaux).
Cependant, le flux océanique y apporterait une certaine douceur.
Plus à l’Est, l’influence serait bien plus continentale ; l’anticyclone Scandinave et son homologue russe seraient reliés par une vaste dorsale ; elle déborderait sur l’Ouest de l’hexagone.
Les températures pourraient alors y être de saison ; pour autant, l’ensoleillement y serait infiniment plus important et le ressenti peu hivernal !
Les coefficients de marées atteindraient les 99 en valeur théorique le Mardi 15 Décembre 2020.
Or, en pratique, la situation pourrait être radicalement différente.
En effet, les basses pressions domineraient l’Islande mais aussi l’Irlande ; une extension de ces dernières vers le Labrador (Canada) ne serait pas impossible.
Dans un tel cas, le fetch porterait sur plusieurs milliers de kilomètres ; la situation serait alors favorable à une houle très longue (période de plus de 14 secondes).
Une houle de période 15 secondes a une puissance 4 fois supérieure à celle de période 10 secondes !
Nous sommes dans une période où les hauteurs d’eau du matin sont supérieures à celles du soir.
D’où une prudence à avoir ; ne pas hésiter à regarder les prévisions du SHOM sur https://data.shom.fr/
Autrement, côté temps, il ne faut pas s’attendre à beaucoup de soleil sauf sur le quart Sud-Est ; les perturbations défileraient d’Ouest en Est surtout au Nord de la Loire. La température à 500 hPa (5550 mètres) et celle située à 850 hPa (1450 mètres) seraient variables.
La limite pluie-neige oscillerait alors entre 1200 et 1300 mètres sur les Vosges ; sur le Massif Central, le Jura et le Nord des Alpes, la neige pourrait apparaitre vers les 1400 mètres.
Les Pyrénées et le Sud des Alpes verraient les flocons à partir de 1500 mètres.
En plaine, la douceur serait possible avec au moins 7°C à Strasbourg, 12°C à Nantes et jusqu’à 20°C dans le Sud de la Corse.
Ce même vent d’Ouest apporterait un temps infiniment plus sec sur le pourtour méditerranéen ; il chasserait assez facilement les nuages surtout sur le Var et les Alpes Maritimes.
Cette situation hivernale devrait persister pendant une bonne semaine avant le retour à un courant océanique a priori de plus en plus intense.
Les fêtes de Noel et du Nouvel An se feraient alors dans une certaine agitation.
Le début de l’année 2021 pourrait être plus calme : les hautes pressions reviendraient et avec des gelées parfois fortes.
Cependant, très rapidement, le flux d’Ouest reprendrait le dessus : le redoux se ferait de façon plus ou moins abrupte (épisode neigeux à l’avant ?) ; la configuration favoriserait un vent modéré à fort.
La suite et fin de l’hiver (Février) ne verrait pas plus de possibilité de (grand) froid.
Ce dernier mois de l’hiver météo est souvent le plus froid de la saison ; il précède le début du printemps ; la température de l’eau de mer relevée dépasse rarement les 10°C.
Pour autant, ces dernières années, ce n’était pas le cas ; alors peut-être que Février 2021 regorgera de surprises ?
Nous pensons que le milieu du mois serait favorable à des épisodes hivernaux.
Vers des températures type -10 voire -15°C sur le quart Nord-Est ? d’autres fortes gelées ailleurs ?
Pour résumé, la modélisation C3s (Copernicus) mettrait un trimestre Décembre-Janvier-Février dans les normes voire au-dessus : +0,3°C
Evidemment, les disparités peuvent être énormes.
Les deux tiers du mois peuvent être consacrés à la douceur ; une décade peut prendre l’aspect d’un froid vif.
C’est notamment le cas avec la reformation d’un bloc anticyclonique sur l’Atlantique ; le flux généré de secteur Nord apporte alors de l’air provenant directement du pole.